Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, est candidat à sa propre succession à la tête de l’Algérie. Il veut un cinquième mandat ! "A la suite de son évaluation il a décidé d’être candidat", a déclaré Abdelkader Mesdoua, ambassadeur de l’Algérie en France.
Dans une interview accordée à la chaine française CNews, Abdelkader Mesdoua, ambassadeur de l’Algérie en Métropole, avoue que c’est Abdelaziz Bouteflika "qui décide, ce n’est pas le système qui le désigne". Dans des propos retranscris par Le Figaro avec la presse française, son excellence martèle que le président a probablement fait son évaluation, "et à la suite de son évaluation il a décidé d’être candidat".
Il martèle que c’est son choix et c’est sa décision. L’octogénaire estimerait qu’il a encore quelque chose à faire "pour qu’il puisse mener le paquebot algérien jusqu’à bon port".
La candidature, très contestée, d’Abdelaziz Bouteflika aux élections du 18 avril a été déposée le dimanche 3 mars. S’il est réélu, le président s’est engagé à ne pas aller au bout de son mandat (qui sera le cinquième), et vouloir se retirer après une présidentielle anticipée. "Bien entendu il est diminué physiquement, mais je pense que ce sera certainement son dernier combat", a affirmé Abdelkader Mesdoua sur ce sujet.
Abdelaziz Bouteflika est au pouvoir depuis 1999. En 2013, il a été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) l’ayant affaibli, et depuis, il est très discret. Dans un communiqué adressé aux algériens, il a déclaré : "si le peuple algérien me renouvelle sa confiance, je prends solennellement devant Dieu, et devant le peuple algérien" l’engagement d’organiser "une élection présidentielle anticipée".
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