Cette attaque est la plus meurtrière depuis le début des violences djihadistes en 2015 au Burkina Faso.
Le nord du Burkina Faso a été le théâtre d’une attaque très meurtrière dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 juin, faisant plusieurs victimes civiles. Une source sécuritaire a indiqué à la presse française, que des individus armés ont mené une incursion meurtrière à Solhan, dans la province du Yagha. Elle a précisé que le bilan, toujours provisoire, fait état d’une centaine de personnes tuées, des hommes et femmes, rapporte Le Parisien.
Une source locale, citée par le journal Le Figaro, a détaillé que les assaillants ont d’abord visé le poste des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), qui sont des supplétifs civils de l’armée. Puis, ils ont "visité les concessions et ont exécuté les habitants".
Le gouvernement au Burkina Faso a confirmé cette attaque, la plus meurtrière depuis le début des violences djihadistes en 2015 ainsi que le premier bilan. Outre les victimes humaines, des habitations et le marché de Solhan ont été incendiés, selon une autre source sécuritaire, qui craint que le bilan ne s’alourdisse.
Sohlan est une petite localité, près de la frontière malienne, située à une quinzaine de kilomètres de Sebba, chef-lieu de la province du Yagha.
Ces dernières années, cet endroit a été la cible de plusieurs attaques.
Récemment, des opérations militaires ont été menées dans la région, et le 14 mai dernier, le ministre de la Défense Chériff Sy, et des membres de la hiérarchie militaire s’étaient rendus à Sebba, Ils ont assuré que la situation était revenue à la normale.
Après cette attaque massive, un deuil national de 72 heures a été décrété par les autorités dans le pays, selon le gouvernement.
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