Dans la soirée du lundi 25 septembre, le gouvernement de transition au Burkina Faso a annoncé la suspension de la diffusion de "Jeune Afrique", un média francophone basé en France, sur son territoire. Cette décision intervient après la publication d’articles évoquant des tensions au sein de l’armée burkinabée.
Lundi soir, le gouvernement burkinabè a annoncé la suspension de la diffusion de "Jeune Afrique", un média francophone basé en France, sur son territoire. Cette décision fait suite à la publication d’articles, notamment le dernier intitulé "Au Burkina Faso, toujours des tensions au sein de l’armée", sur le site de ce magazine.
Les autorités locales ont qualifié ces informations de "mensongères". Elles les considèrent comme visant à "discréditer les Forces armées nationales ainsi que l’ensemble des forces combattantes".
Cette suspension intervient après les deux coups d’État de 2022. Le régime dirigé par des militaires a déjà suspendu temporairement ou définitivement la diffusion de plusieurs chaînes de télévision et de radio au Burkina Faso. De plus, les autorités ont expulsé des correspondants étrangers, dont ceux de médias français.
Parmi les précédentes mesures, les médias ont noté la suspension de la chaîne LCI pour trois mois en juin et l’expulsion des correspondants des quotidiens Libération et Le Monde en avril. Ils ont aussi évoqué la suspension indéfinie de France 24 en mars, ainsi que la suspension de Radio France Internationale (RFI) à la fin de l’année 2022. Ces médias français ont été accusés d’avoir relayé des messages de chefs djihadistes.