"Il est évident que la révision de notre stratégie générale en Afrique interroge toutes les composantes de notre présence, y compris les forces spéciales", a déclaré le ministre des Armées dans un entretien au Journal du Dimanche.
Des centaines de manifestants sont descendus vendredi dernier dans les rues de la capitale burkinabè, Ouagadougou, pour exiger le départ de la France et le démantèlement de la force militaire française basée à Kamboinsin, dans la périphérie nord-ouest de Ouagadougou. Face à ces manifestations, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu a déclaré que la France pourrait bien envisager le départ de ses forces spéciales.
Dans un entretien au Journal du Dimanche, le ministre a estimé qu’il est temps de réévaluer la "stratégie générale en Afrique". "Nous travaillons à une organisation du format de nos bases militaires existantes. Elles devront garder certaines capacités, pour protéger nos ressortissants par exemple, mais aussi se tourner davantage vers la formation des armées locales", a expliqué Sébastien Lecornu.
"Sabre (le contingent des forces spéciales françaises basé dans la région de Ouagadougou) a eu un rôle clé ces dernières années dans la lutte contre le terrorisme au Sahel", a-t-il souligné.
"Il n’est plus question de lutter contre le terrorisme "à la place" de nos partenaires, mais de le faire avec eux, à leurs côtés", a-t-il indiqué.
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