Ce lundi 27 mars au Burkina Faso, la junte au pouvoir a ordonné la suspension ‘sine die’ de la diffusion de France 24 sur son sol. Une décision prise après une interview sur la chaîne du chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
Dans un communiqué relayé par les médias français comme Le Figaro, le gouvernement burkinabé écrit : "en ouvrant ses antennes au premier responsable d’AQMI, France 24 (...) offre un espace de légitimation des actions terroristes". De ce fait, "le gouvernement a donc décidé en toute responsabilité, et au nom de l’intérêt supérieur de la Nation, de la suspension sine die de la diffusion des programmes de France 24 sur l’ensemble du territoire national".
Le lundi 6 mars dernier, la chaîne d’informations avait diffusé des réponses écrites d’Abou Obeida Youssef al-Annabi, chef d’AQMI, à une quinzaine de questions posées par un journaliste et spécialiste des questions djihadistes de France 24, Wassim Nasr.
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Le Burkina Faso est en pleine tourmente violente depuis 2015, avec des attaques perpétrées par des groupes djihadistes liés à l’État islamique et à Al-Qaïda. En somme, selon des ONG, 10 000 individus sont morts, civils comme militaires, et deux millions de personnes déplacées.
Ayant pris le pouvoir par un putsch il y a 6 mois, le capitaine Ibrahim Traoré, avait exprimé en février sa "détermination intacte" à combattre les djihadistes, en dépit des attaques qui ne cessent de se multiplier.
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