Le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) a décidé de mettre fin au pouvoir du président Marc Roch Christian Kaboré au Burkina Faso.
Lundi 24 janvier, des militaires en uniforme ont annoncé à la télévision publique avoir pris le contrôle du Burkina Faso, rapporte 20 Minutes. Ainsi, le MPSR (Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration) a décidé de mettre fin au pouvoir du président Marc Roch Christian Kaboré, selon le capitaine Kader Ouedraogo, entouré d’une quinzaine de militaires.
Après ce coup de force, initié dimanche par des mutineries, le gouvernement et l’Assemblée nationale dissous et la constitution "suspendue", les frontières terrestres et aériennes sont fermées depuis minuit.
Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, commandant de la 3e région militaire apparaît comme le nouvel homme fort du pays.
Dans un communiqué qu’il a signé, un couvre-feu est instauré de 21 heures à 5 heures sur tout le territoire.
Par ailleurs, le MPSR s’est engagé "à proposer dans un délai raisonnable (…) un calendrier de retour à un ordre constitutionnel accepté de tous". Pour célébrer cette prise de pouvoir, des centaines d’habitants de Ouagadougou sont descendus dans les rues de la capitale avant le début du couvre-feu.
L’incertitude est grande sur le sort réservé au président Kaboré. Pourtant, les militaires ont indiqué que les opérations se sont déroulées sans effusion de sang et sans aucune violence physique sur les personnes arrêtées.
Selon eux, ces dernières sont détenues dans un lieu sûr dans le respect de leur dignité, sans mentionner de noms. D’après des résidents, des tirs ont retenti dans la soirée du dimanche près de la résidence du chef de l’Etat, et un hélicoptère a survolé la zone tous feux éteints.
La communauté internationale a condamné ce coup de force, notamment l’ONU qui a appelé les auteurs "à déposer les armes et à protéger l’intégrité physique" du président Kaboré. De leur côté, les Etats-Unis et l’Union européenne ont demandé la "libération immédiate" du chef de l’Etat.
Quant à la France, elle appelle ses ressortissants à la prudence tout en évitant le déplacement au Burkina.
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