Après son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI), l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo demande un passeport pour rentrer en Côte d’Ivoire.
L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, est en liberté conditionnelle à Bruxelles après son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI). Mardi 28 juillet, Me Habiba Touré, son avocate a annoncé qu’il a demandé un passeport aux autorités ivoiriennes, pour rentrer dans son pays.
Pour ce faire, il s’est déplacé auprès de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Bruxelles après plusieurs demandes infructueuses d’établissement d’un passeport diplomatique, auprès du ministère des Affaires étrangères à Abidjan.
D’après l’avocate, Laurent Gbagbo, 75 ans, compte sur la bonne volonté des autorités ivoiriennes. "En effet, à l’issue de son acquittement le 15 janvier 2019, et de la levée des conditions restrictives le 28 mai 2020, il est plus que temps pour le président Laurent Gbagbo de rentrer chez lui", a-t-elle poursuivi.
La CPI a récemment assoupli les conditions de liberté de l’ex-chef d’Etat. Ainsi, elle l’a autorisé à quitter la Belgique si tout pays, dans lequel il souhaite se rendre accepte, au préalable, de le recevoir.
A trois mois de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, le retour de Laurent Gbagbo revêt d’un enjeu politique majeur notamment pour son parti le Front populaire ivoirien (FPI). Effectivement, ce dernier le presse de se présenter à ce prochain scrutin d’octobre. Cette éventuelle candidature est incertaine, puisque l’ex-président a été condamné à 20 ans de prison par la justice ivoirienne pour le "braquage" de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest.