Ce massacre a été perpétré en marge des premières élections locales organisées depuis l’insurrection djihadiste, il y a près d’une décennie.
L’attaque a eu lieu dans une rizière située à moins de 10 kilomètres de Maiduguri, la capitale de l’Etat du Borno. "Nous avons retrouvé 43 corps sans vie, tous ont été égorgés, et six personnes gravement blessées", a affirmé Babakura Kolo, responsable d’un groupe d’autodéfense pro-gouvernemental, dans des propos relayés notamment par Le Figaro avec la Presse française. "C’est sans aucun doute l’œuvre de Boko Haram qui opère dans la région et attaque fréquemment les agriculteurs", a-t-il estimé.
De son côté, le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, s’est exprimé dans un communiqué, diffusé dans la soirée du samedi 28 novembre. Il "condamne" le meurtre de ces agriculteurs "dévoués à leur travail par des terroristes", ajoutant que tout le Nigeria est ’blessé’ par ces assassinats.
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Un autre milicien, Ibrahim Liman, confirme que 60 ouvriers agricoles ont été engagés pour récolter le riz dans ce champ, 43 ont été tués, 6 autres blessés, et 8 portés disparus, présumés kidnappés. Les corps des victimes ont été transférés dans un village voisin et devraient être enterrés ce dimanche.
Ce massacre s’est produit le jour des élections des représentants et conseillers régionaux des 27 circonscriptions de l’Etat du Borno. Ce vote avait été plusieurs fois repoussé depuis 2008, sachant que Boko Haram et sa faction rivale, le groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), avaient multiplié les assauts meurtriers, contrôlant une grande partie du territoire.
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