Les faits se sont produits dans un contexte où ce type d’attaques se multiplient au Bénin, petit pays d’Afrique de l’ouest.
Le Bénin est de nouveau endeuillé par une attaque djihadiste dans le nord, une région frontalière avec le Niger et le Burkina Faso. Vingt-huit soldats béninois ont perdu la vie, mercredi 8 janvier, dans une attaque menée par des combattants affiliés à l’État islamique ou à Al-Qaïda, selon les autorités.
L’attaque a eu lieu dans la zone du "triple point", à la jonction des frontières du Bénin, du Niger et du Burkina Faso. Cette région est devenue un épicentre des activités terroristes, avec des incursions de groupes armés venus des pays voisins. Une source militaire, cité par Le Figaro, a confirmé que 40 assaillants avaient été "neutralisés" lors de l’opération de ratissage en réponse à l’attaque.
Depuis 2021, le Bénin est confronté à une augmentation significative des attaques djihadistes, particulièrement dans le nord. 121 soldats béninois ont été tués entre 2021 et décembre 2024. Cette montée en puissance des violences est étroitement liée à la dégradation de la situation sécuritaire au Niger et au Burkina Faso, rendant la lutte contre le terrorisme d’autant plus difficile pour une armée béninoise encore en construction.
Face à l’escalade, le gouvernement béninois a recruté 5 000 soldats supplémentaires pour renforcer la sécurité dans les zones à risque. Le soutien international, notamment celui des États-Unis, a également joué un rôle crucial. En novembre, les États-Unis ont fait don d’équipements militaires estimés à 6,6 millions de dollars, comprenant véhicules blindés, plaques balistiques et radios tactiques.
En parallèle, l’Union européenne a annoncé une aide de 47 millions d’euros en avril dernier, destinée à fournir du matériel et des équipements pour aider le Bénin dans sa lutte contre le terrorisme.
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