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Le gouvernement en Algérie a pris des mesures drastiques afin d’éviter la fraude au baccalauréat. Outre la coupure d’Internet, d’autres dispositifs ont été élaborés.
Tricher au baccalauréat ne date pas d’hier. Depuis longtemps, les candidats trouvent un moyen de frauder durant les épreuves. Une situation que le gouvernement algérien a décidé d’endiguer en appliquant une méthode radicale. Les autorités ont effet coupé Internet dans tout le pays. Le réseau a ainsi été interrompu pendant une heure au début de chaque épreuve, a affirmé la ministre algérienne des Télécommunications Houda-Imane Faraoun à la radio.
Cette mesure drastique a toutefois semé la pagaille dans plusieurs infrastructures comme dans l’aéroport d’Alger. Houda-Imane Faraoun a reconnu la coupure n’était pas pratique. En effet, le système d’enregistrement des passagers aurait été bloqué à cause des coupures répétées de l’accès à Internet. Mais, "nos enfants méritent qu’on soit un peu dérangés pour eux", a défendu la ministre algérienne sur le récit de France info. Cette année, le gouvernement a également mis en place un panel de mesures pour éviter les tricheries au bac comme la vidéosurveillance ou encore les détecteurs de métaux et brouilleurs.
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La ministre voulait surtout éviter le scandale de 2016 avec une fuite massive des sujets du bac sur les réseaux sociaux. Houda-Imane Faraoun parle d’ailleurs d’un "traumatisme". En 2017, les autorités ont fait une tentative de couper les accès aux réseaux sociaux, mais en vain. "Il ne faut pas oublier que dans d’autres pays, ils vont jusqu’à l’utilisation de drones, comme en Thaïlande", a rappelé la ministre pour justifier cette mesure radicale.