Une attaque a eu lieu au sein d’une région longtemps marquée par des tensions religieuses et ethniques persistantes. À partir du dimanche 24 décembre, des individus armés ont violemment attaqué plusieurs villages de l’État du Plateau, situé au centre du Nigeria, selon les autorités locales qui ont fait cette annonce lundi.
"Les hostilités déclenchées samedi se poursuivaient lundi matin", a affirmé Monday Kassah, président du conseil du gouvernement de Bokkos, circonscription dans la région, rapportent les médias français comme France Info. "Au moins 113 corps ont été retrouvés", a-t-il souligné, tandis que le bilan de l’armée, dimanche, indiquait 16 morts. En plus des 113 décès signalés dans la circonscription de Bokkos, on déplore "au moins 50 victimes" dans quatre villages de la circonscription voisine de Barkin Ladi, d’après les dires de Dickson Chollom, un membre de l’assemblée locale. Ces groupes armés, souvent désignés localement sous le terme de "bandits", ont ciblé plus de 20 villages entre samedi soir et lundi matin, a-t-il indiqué, mettant en évidence la coordination manifeste de ces attaques.
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"Des mesures proactives seront prises par le gouvernement pour freiner les attaques en cours contre des citoyens innocents", a dit Gyang Bere, porte-parole du gouverneur. Caleb Mutfwang, gouverneur de l’État du Plateau, a de son côté condamné l’assaut, le jugeant "barbare, brutal et injustifié". Les résidents des régions du nord-ouest et du centre du Nigeria vivent dans la crainte constante des attaques perpétrées par des groupes djihadistes et des organisations criminelles communément désignées sous le nom de "bandits". Ces attaques se caractérisent par le pillage des villages et la violence, entraînant la mort ou l’enlèvement des habitants.
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