Le projet de Constitution a été présenté lundi au chef de la junte, qui a pris le pouvoir au Mali par la force en 2020. Celui-ci renforce les pouvoirs du président.
En début de semaine, le chef de la junte qui a pris le pouvoir au Mali en 2020 a reçu un projet de nouvelle Constitution. Ce dernier prévoit de renforcer les pouvoirs du président, lui permettant d’ordonner la mobilisation générale dans ce pays déstabilisé par la violence. Le document déclasse, par ailleurs, la langue française en la reléguant au rang de « langue de travail ».
Alors que le Mali est en proie à la propagation djihadiste et aux violences depuis 2012, les soldats français ont été poussés vers la sortie par la junte hostile après 9 ans de présence sur le territoire. Le français y était « la langue d’expression officielle », mais dans le nouveau projet de Constitution, elle est désormais « la langue de travail » et « les langues nationales sont les langues officielles ».
Les militaires s’appuient sur cette nouvelle Constitution dans son chantier de réformes pour justifier leur maintien au pouvoir. Son adoption est considérée comme une étape importante dans le calendrier menant à des élections en février 2024. Le projet devait être soumis à un référendum le 19 mars dans le planning élaboré par la junte.