Le bilan de l’attaque djihadiste à Arbinda, au Burkina Faso ne cesse de s’alourdir avec 62 décès enregistrés mercredi 3 avril.
Dimanche 31 mars dans la nuit, des individus armés ont pénétré dans le village de Hamkan, situé à 7 km d’Arbinda, dans le nord du Burkina Faso, frontalière du Mali. Ils ont par la suite assassiné le cheikh (leader religieux) du village, son fils aîné et son neveu. Après, "des échauffourées ont été ainsi éclatés entre les communautés dans le village entrainant des représailles de part et d’autre", a souligné le ministre de l’Administration territoriale, Siméon Sawadogo. Tout au début, le bilan a fait état de 7 morts, comme l’indique 20 Minutes.
Pourtant, mercredi 3 avril, le bilan ne cesse de s’alourdir. Entre dimanche et mardi 2 avril, 62 décès ont été enregistrés dont 32 du fait des terroristes et 30 autres qui ont succombé à cause des conflits communautaires entre Kouroumba, Peuls, Mossis. Selon le ministre, les djihadistes ont "pourchassé les gens et ont commis des tueries". Neuf personnes ont été également enlevées et détenues par les terroristes, a-t-il continué.
Ces attaques se sont produites à seulement quelques jours après les tueries de 160 habitants peuls au Mali le 23 mars dernier. Ces violences entre Peuls, traditionnellement éleveurs, nomades et musulmans sont récurrentes au Burkina Faso et au Mali. Souvent, la population confond Peuls et djihadistes entrainant des représailles sanglantes sur fond de conflits intercommunautaires.