Sur les réseaux sociaux, 4 légionnaires de l’armée française ont été accusés de vouloir "assassiner" le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra.
Lundi 21 février, quatre militaires, appartenant au corps de la Légion étrangère de l’armée française opérant sous la bannière de l’ONU, ont été arrêtés devant l’aéroport de Bangui (Centrafrique). Ces légionnaires sont accusés sur les réseaux sociaux de vouloir "assassiner" le président Faustin-Archange Touadéra. Le procureur de la République à Bangui, Lengande, a annoncé mardi qu’une enquête a été ouverte, rapporte 20 Minutes.
Selon le magistrat, les soldats de nationalité française, italienne, roumaine et bulgare, ont circulé à bord d’un véhicule banalisé non siglé ONU.
Ils ont été lourdement armés : 4 pistolets automatiques, 3 fusils d’assaut une mitrailleuse et des grenades. Par ailleurs, les quatre hommes se trouvaient "à moins de 30 mètres du passage du convoi présidentiel", a précisé le procureur. Ce dernier a aussi souligné que depuis 2 mois, cette voiture faisait l’objet de suivi par les services de renseignements de la police, selon RTI.info.
L’armée française et l’ONU ont assuré lundi que les 4 hommes ont escorté un général français de la force de maintien de la paix de l’ONU (Minusca) à l’aéroport. Elles également ont démenti l’accusation de vouloir "assassiner" le chef de l’Etat centrafricain.
Pour obtenir "au plus vite" la libération des soldats, un haut responsable de l’ONU en Centrafrique a rencontré le président Touadéra, d’après le porte-parole des Nations Unies à New York.
L’annonce sur les réseaux sociaux intervient le jour où la France et les Etats-Unis ont accusé les "mercenaires" de la société russe de sécurité privée Wagner d’avoir "exécuté et massacré" des dizaines de civils.
Devant le Conseil de sécurité de l’ONU, les ambassadeurs de ces pays ont accusé cette société de mener une campagne "systématique de terreur" en Centrafrique où ils combattent les rebelles aux côtés de l’armée régulière.
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