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Les faits se sont déroulés sur la base isolée de Sanae IV en Antarctique. Un chercheur a exprimé dans un courriel son inquiétude pour sa sécurité, dénonçant le comportement agressif d’un collègue.
Sur la base isolée de Sanae IV en Antarctique, un chercheur sud-africain accuse un collègue d’agression physique et de menaces de mort, plongeant l’équipe de scientifiques dans un climat de tension. Les membres de la mission ne peuvent pas être relevés avant plusieurs mois et se retrouvent confrontés à une situation préoccupante.
Comme le rapporte HuffPost, l’affaire a été révélée par un courriel envoyé en février depuis la base. L’auteur des accusations a exprimé son inquiétude pour sa sécurité et a demandé une intervention urgente. Selon ce document, le comportement de l’agresseur présumé se serait aggravé au fil du temps, créant un environnement marqué par la peur et l’intimidation.
Relayée par Sunday Times et reprise par The Guardian lundi 17 mars, cette alerte a montré que les équipes de recherche font face à des difficultés sécuritaires.
Cette base se situe à près de 160 km au sud de la Barrière de Ross, une vaste plateforme de glace en Antarctique, et à plus de 2 600 km au sud du Cap, en Afrique du Sud.
Le ministre sud-africain de l’Environnement, Dion George, a annoncé qu’une intervention était en cours au sein de cette équipe isolée de dix chercheurs. Selon lui, l’incident était lié à un différend sur une tâche demandée par le chef d’équipe, dont l’exécution dépendait des conditions météorologiques et nécessitait une modification du programme. L’agresseur a exprimé des regrets et a accepté une réévaluation psychologique.
Un porte-parole du ministère sud-africain des Forêts, de la Pêche et de l’Environnement a confirmé l’ouverture d’une enquête et assuré que des mesures seraient prises en cas de faute avérée.
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