Cette dégradation d’une mosquée dans le sud de l’Algérie a eu lieu sur fond de polémique autour de la fermeture de plusieurs églises protestantes dans le pays.
La mosquée du quartier Dar El Chouyoukh située dans le sud de l’Algérie et son école coranique ont été dégradées, lundi 28 octobre. D’après le site Ennahar Online qui a partagé une photo de l’acte, la mosquée portait l’inscription "Jésus-Christ" en langue arabe. Les fidèles sont également tombés sur un coran déchiré dans l’école coranique. Ces actes de profanation ont lieu sur fond de polémique autour de la fermeture de plusieurs églises protestantes dans le pays.
Les fidèles de la mosquée ont immédiatement prévenu la police à la suite de cet acte inédit de profanation de mosquée. Dans la foulée, une enquête a été ouverte par les services de sécurité afin de mettre la main sur les auteurs de la dégradation. A l’approche de l’élection présidentielle du 12 décembre en Algérie, les appels à la sagesse se multiplient. Des voix s’élèvent également pour éviter tout amalgame qui pourrait viser injustement les Algériens de confession chrétienne par rapport à ceux qui seraient tentés de mettre ces actes sur leurs dos.
Dans une directive adressée aux préfets et responsables de sécurité des régions, le ministère algérien de l’Intérieur a demandé le renforcement des enquêtes sur les activités financières suspectes de certains groupes religieux. Il s’agit de l’Église protestante d’Algérie (EPA) ainsi que deux organisations islamistes connues pour leurs stratégies agressives. Dans une interview accordée à Sputnik, le pasteur Salah-Eddine Chalal, président de l’EPA a confié que "les minorités religieuses sont en danger et de moins en moins respectées". Pour éviter tout malentendu, Salah-Eddine Dahmoune, ministre algérien de l’Intérieur, a souligné la fermeture de 12 hangars sur 49 transformés en églises et activant de manière illégale.
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