Les Algériens ont descendu dans les rues d’Alger vendredi 1er mars pour contrer la perspective d’un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika. Des heurts ont éclaté entre les manifestants et les forces de l’ordre. Plusieurs dizaines de blessés ont été dénombrés, dont trois quarts des policiers.
Lors des manifestations massives contre la perspective d’un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika en Algérie, des affrontements ont éclaté opposant des groupes de jeunes à la police. Des journalistes de la presse française ont compté une dizaine de blessés chez les manifestants. Ces derniers étaient la cible de coups de matraque, d’éclats de grenades lacrymogènes, de pierres que renvoyaient certains policiers ou encore d’intoxication au gaz. Au total, 63 personnes ont été blessées durant les heurts, dont 56 des policiers.
Plusieurs manifestants ont été blessés et évacués au niveau d’El Mouradia. Beaucoup de mouvements de foule. Il y a eu des tirs de balles en caoutchouc selon certains témoins très énervés. La vidéo a été raccourcie par respect pour la personne.
(Vidéo : @mezahimaher) #Algerie pic.twitter.com/0q6BMR8klb— Zahra Rahmouni (@ZahraaRhm) 1 mars 2019
Dans la journée de vendredi 1er mars, les forces de l’ordre ont procédé à 45 interpellations, dont cinq a tenté d’entrer dans l’hôtel El Djazaïr, citant un communiqué de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). Plusieurs manifestants ont réussi à entrer à l’intérieur de l’établissement de luxe. Ils ont vandalisé des voitures sur le parking. Une voiture et une agence bancaire ont également été incendiées sur l’avenue et des vitrines de quelques boutiques brisées.
>> Lire aussi nos autres articles sur Algérie