La candidature d’Abdelaziz Bouteflika, 81 ans, pour la prochaine élection présidentielle a créé une crise en Algérie. Selon Didier Guillaume, la France suit de très près cette situation.
Le 10 février dernier, Abdelaziz Bouteflika, 81 ans a annoncé sa candidature pour la présidentielle-du 18 avril prochain en Algérie. Au pouvoir depuis 20 ans, il brigue ainsi un cinquième mandat. Pourtant, atteint d’un AVC ou Accident vasculaire cérébral, il est très affaibli depuis 2013. Pour contester cette déclaration, des dizaines de milliers d’Algériens ont ainsi manifesté dans les rues du pays vendredi 1er mars. Une mobilisation sans précédent alors que le délai de dépôt des dossiers est expiré ce dimanche 3 mars à minuit, a rapporté Europe 1.
A lire aussi : Algérie : une manifestation fait 63 blessés, dont 56 policiers
Invité au "Grand Rendez-Vous" Europe1/Cnews/Les Echos, le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume a assuré que la France suit de très près ce qui se passe en Algérie. Le ministre a précisé aussi que le pays veut réaffirmer la souveraineté du peuple algérien. D’ailleurs, c’est pour cette raison que le gouvernement français est resté très discret concernant cette crise en Algérie.
Didier Guillaume a aussi notifié que cette situation en Algérie ressemble à celle qui s’est passée en Tunisie ou encore en Egypte. "Je ne suis pas un commentateur, je suis un acteur politique. Un acteur politique, ça essaie de faire des analyses", a-t-il poursuivi. D’après ses dires, le président Abdelaziz Bouteflika va décider ce dimanche s’il est candidat ou pas, "puis le peuple algérien choisira". Il n’a pas omis de souligner que les relations économiques et commerciales entre la France et l’Algérie sont très importantes. Alors "nous avons besoin que cette zone soit pacifiée, calme et apaisée", a-t-il conclu.