Le chef de l’Etat Emmanuel Macron espère que le président algérien Abdelmajid Tebboune se rendra en France cette année pour la poursuite du travail de mémoire et de réconciliation entre les deux pays.
La relation bilatérale entre la France et l’Algérie a été marquée par des tensions récurrentes. Lors de sa dernière visite dans le pays en août dernier, le chef de l’Etat Emmanuel Macron a eu droit à un bain de foule houleux à Oran le dernier jour. Le président français souhaite malgré tout poursuivre "un travail d’amitié (..) inédit". Dans ce contexte, le président de la République espère que son homologue Abdelmajid Tebboune se rendra dans l’Hexagone cette année afin de poursuivre le travail de mémoire et de réconciliation entre les deux pays. "Je n’ai pas à demander pardon, ce n’est pas le sujet, le mot romprait tous les liens", a-t-il déclaré dans un long entretien avec l’écrivain algérien Kamel Daoud à l’hebdomadaire français Le Point publié mercredi soir.
Dans son rapport qui date de 2020, l’historien Benjamin Stora a préconisé plusieurs gestes pour tenter de réconcilier les deux pays, mais a exclu "repentance" et "excuses". "Le pire serait de conclure : On s’excuse et chacun reprend son chemin", a lâché Emmanuel Macron. D’après le chef de l’Etat, le travail de mémoire et d’histoire ne relève pas d’un solde de tout compte. "C’est, bien au contraire, soutenir que dedans il y a de l’inqualifiable, de l’incompris, de l’indécidable peut-être, de l’impardonnable", souligne-t-il. Le président de la République souhaite dans la foulée qu’une cérémonie de recueillement du président algérien sur les sépultures des membres de la suite d’Abdelkader, héros de la résistance à la colonisation française, enterrés à Amboise, puisse être organisée. Il s’agirait, selon lui, d’"un très beau et très fort moment".
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