Accusé de ne pas se prononcer face à la crise en Algérie, le Premier ministre Edouard Philippe a indiqué que la France n’émet "aucune indifférence". Il ne faut pas oublier que l’Algérie est un pays souverain, a-t-il rappelé.
Après l’officialisation de la candidature d’Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat, un soulèvement populaire a été constaté en Algérie, d’après la chaîne RTL. Reproché de ne pas se prononcer face à cette situation politique, Edouard Philippe a tenu à éclaircir la position du gouvernement, mercredi 6 mars.
Sur BFM TV, le Premier ministre a expliqué que face à ces manifestations, la France n’a "aucune indifférence" mais ne veut se livrer à "aucune ingérence". Certes, la relation entre Paris et Alger, "sa voisine", est "historique, intense, complexe, passionnée mais incontestable", a-t-il souligné. Mais il ne faut pas oublier aussi que l’Algérie est un pays souverain, a continué Edouard Philippe. Ce sont aux Algériens de prendre en main leur avenir.
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Selon ses dires, la règle d’or à tenir est simple : "ingérence interdite, indifférence impossible". Le Premier ministre a estimé que le régime en place profiterait pour se retourner contre la France au cas où le gouvernement prenait position. Aussi, toute ingérence est "interdite", a-t-il martelé. Outre la relation entre les deux pays, il y a aussi les 900 000 binationaux et près de 3 millions de descendants d’Algériens qui doivent être soutenus par la France, a confié le Premier ministre.
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