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Après son arrestation le 16 novembre, l’écrivain franco-algérien de 80 ans est désormais confronté à une nouvelle accusation. Celle-ci a été retenue à l’issue de son passage devant un juge du tribunal de Dar El Beida, à Alger.
L’étau judiciaire se resserre autour de Boualem Sansal, 80 ans. Déjà arrêté le 16 novembre en vertu de l’article 87 bis du Code pénal algérien, il fait face à une nouvelle accusation : collusion avec des entités étrangères. Cette charge a été officialisée lors de son passage devant un juge du tribunal de Dar El Beida, à Alger, le 13 mars. Son avocat, Me François Zimmeray, dénonce une procédure injustifiée et hors cadre légal. Pour lui, cette affaire vise à réduire au silence une pensée libre et indépendante, jugée dérangeante par les autorités, rapportent les médias français comme Le Figaro.
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Les autorités algériennes accusent Boualem Sansal d’avoir transmis des informations sensibles à un diplomate français. Le président Abdelmadjid Tebboune a lui-même évoqué le nom de Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie, dans un contexte de tensions entre les deux pays. Cette affaire, présentée comme une manœuvre contre l’Algérie, s’inscrit dans une crise diplomatique plus large. En détention à l’hôpital Mustapha d’Alger, l’écrivain y reçoit un traitement contre son cancer. Son maintien en prison a été confirmé après le rejet de sa demande de libération, notamment en raison de ses prises de position sur le Sahara occidental.
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