Algérie : Abdelaziz Bouteflika lâché par son principal allié

Le principal allié du parti FLN d’Abdelaziz Bouteflika a appelé ce mercredi 27 mars la démission du président algérien. Le peuple a également réclamé son départ depuis des semaines. Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) et ex-Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a déclaré que le parti recommandait la démission de Bouteflika, très affaibli par sa maladie, pour faciliter la période de transition.

Le président algérien, âgé de 82 ans, ne pouvait plus s’adresser de vive voix aux Algériens en raison des conséquences de son accident vasculaire cérébral (AVC), survenu en 2013. Sa mobilité est également réduite et ne pouvait quasiment plus effectuer des apparitions publiques. D’où la remise en question de son aptitude à gouverner un pays. S’il comptait rester pour une transition, ses fidèles soutiens auraient commencé à le lâcher petit à petit. Depuis le 22 février, les Algériens se sont mobilisés pour contester sa candidature.

>> A lire aussi : Présidentielle en Algérie : Abdelaziz Bouteflika renonce à sa candidature

Mardi 26 mars, le plus haut gradé de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah, avait aussi demandé au président Bouteflika de démissionner. "Il devient nécessaire, voire impératif, d’adopter une solution pour sortir de la crise, qui répond aux revendications légitimes du peuple algérien, et qui garantit le respect des dispositions de la Constitution et le maintien de la souveraineté de l’État", avait-il déclaré.

>> A lire aussi : Algérie : l’armée demande que soit déclaré "l’état d’empêchement" d’Abdelaziz Bouteflika