Ce vendredi 9 décembre, le gouvernement sud-africain a présenté un projet de dépénalisation de la prostitution. L’objectif étant de lutter contre les violences faites aux femmes, toujours en recrudescence.
La prostitution pourrait ne plus constituer un crime, en vertu de cette législation présentée par le ministère de la Justice. D’après les associations, l’Afrique du Sud recense quelque 150 000 prostituées. "On espère que la dépénalisation réduira les violations des droits humains contre les travailleuses du sexe", a affirmé le ministre de la Justice Ronald Lamola.
"Cela permettrait aussi un meilleur accès aux soins et une meilleure protection pour les travailleuses du sexe, de meilleures conditions de travail et moins de discrimination et de stigmatisation", a-t-il continué dans des propos rapportés par Le Figaro et d’autres médias nationaux.
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Sur le premier trimestre 2022, les meurtres de femmes ont haussé de 52% par rapport à la même période en 2021, indique le président sud-africain Cyril Ramaphosa. "Si les travailleuses du sexe ne sont plus étiquetées comme des criminelles, elles pourront beaucoup mieux travailler avec la police pour lutter contre la violence", a écrit SWEAT, groupe de défense des droits des prostituées sur Facebook. Il salue aussi ce projet de loi comme étant "une incroyable nouvelle".
Alors que la constitution sud-africaine après l’apartheid est l’une des plus libérales qui existe (lois progressistes sur l’avortement, mariage homosexuel, etc.), les prostituées ont toujours été stigmatisées. Si le projet de loi ne traite que de la dépénalisation, il ne réglemente pas l’industrie sexuelle. Toutefois, ce sujet devrait être abordé plus tard.
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