Ce drame s’est déroulé à Stilfontein, une petite ville minière située à environ 150 kilomètres de Johannesburg (Afrique du Sud). Au total, 36 corps ont été extraits d’un puits d’or désaffecté lors d’une opération de secours.
Une opération de secours a été lancée lundi 13 janvier dans une mine d’or abandonnée à Stilfontein, une petite ville minière en Afrique du Sud. Comme le rapporte 20 Minutes, 36 dépouilles ont été remontées de ce puits désaffecté en deux jours.
Levies Pilusa, représentant des habitants de Khuma, un township voisin, a révélé qu’"une lettre envoyée depuis les galeries indique qu’il y aurait plus de 109 dépouilles sous terre". Ce chiffre potentiel, bien supérieur aux estimations initiales, fait craindre une catastrophe de grande ampleur.
Depuis plus de deux mois, les autorités sud-africaines mènent une campagne pour déloger les mineurs clandestins, surnommés "zama-zamas". Privés de ravitaillement, les survivants remontés à la surface mardi étaient visiblement affaiblis, souffrant de malnutrition. Par ailleurs, ils sont déstabilisés par la lumière après des semaines passées dans les profondeurs de la mine.
"La plupart des mineurs clandestins étaient sous traitement contre le VIH et ont demandé des antirétroviraux, mais la police a refusé de leur envoyer les médicaments", a déploré Levies Pilusa.
Les mineurs clandestins exploitent le puits numéro 11, profond de 2,6 kilomètres, dans l’espoir de trouver de l’or et de subvenir à leurs besoins. Cette extraction illégale est dominée par des étrangers, car sur les 1 576 personnes déjà remontées à la surface depuis le début des opérations, seules 21 sont de nationalité sud-africaine, selon le ministre des Ressources minérales, Gwede Mantashe. "C’est une activité criminelle, une attaque contre notre économie par des ressortissants étrangers", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
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