L’Afrique du Sud a été frappée par des violences xénophobes depuis le début du mois de septembre. Quelque 1 500 réfugiés et migrants ont été obligés de quitter leur foyer, soulève l’ONU.
L’Organisation des Nations-Unies (ONU) a indiqué, vendredi 20 septembre, que plus de 1 500 étrangers ont fui leur domicile en Afrique du Sud, en raison de la vague de violences xénophobes. En effet, depuis le début du mois, une douzaine de morts et d’importants dégâts ont été enregistrés.
Environ 800 étrangers, originaires du Malawi, du Mozambique et du Zimbabwe, ont cherché refuge dans des salles communes dans le township de Katlehong, à 35 km de Johannesburg. Une information confirmée par un porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), Charlie Yaxley. "Beaucoup souhaitent rentrer chez eux, disant qu’ils ne se sentent plus en sécurité en Afrique du Sud", a-t-il ajouté.
De leur côté, les autorités nigérianes ont indiqué que près de 200 Nigérians sont déjà retournés dans leur pays d’origine, la semaine dernière. Mercredi 25 septembre, 300 autres vont quitter l’Afrique du Sud pour le Nigeria.
Le porte-parole du HCR a souligné que l’institution a reçu un nombre croissant d’appels au cours de ces dernières semaines. Beaucoup de personnes ont indiqué que leurs maisons et entreprises étaient pillées et des immeubles incendiés. "Les gangs multiplient leurs activités dans les rues et les incidents de violences sexuelles ont augmenté", a-t-il poursuivi, confirmant une information du journal Le Figaro.
Face à ces violences, le HCR a demandé une "action urgente". Il renforce déjà sa présence dans les lieux, en coordination avec le gouvernement sud-africain, ainsi que d’autres agences de l’ONU. "De nombreux réfugiés ont maintenant trop peur d’aller travailler ou d’exercer leurs activités commerciales quotidiennes, alors même qu’ils n’ont pas d’autres sources de revenus", a-t-il dit.
En outre, l’agence spécialisée de l’ONU enverra une assistance juridique, psycho-sociale et matérielle supplémentaire. Dans le communiqué, le HCR appelle l’Etat à prendre toutes les mesures nécessaires afin de garantir la sécurité, mais aussi le bien-être des personnes.
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