Un jeune homme de 29 ans a été placé en garde à vue après avoir avoué être l’auteur du terrible incendie meurtrier en Afrique du Sud.
Le drame survenu en août dernier a provoqué une onde de choc en Afrique du Sud. Dans le but de cacher un meurtre, un jeune homme de 29 ans a commis un incendie ravageur dans le centre délabré de Johannesburg. Au total, 77 personnes, dont 12 enfants, sont décédées, en étant bloquées dans cet immeuble vétuste et squatté de quatre étages, une propriété de la municipalité. Le suspect s’est rendu à la police pour avouer son crime. Il a été interpellé après avoir reconnu sa responsabilité dans l’incendie, a déclaré la police citée par Sud Ouest. Il aurait étranglé un homme avec lequel il avait des différends liés à un trafic de drogue avant d’incendier le corps pour effacer les traces de son forfait. Il se trouvait en garde à vue mercredi.
Andy Chinnah, un militant représentant les victimes qui était présent à la commission d’enquête, le meurtre avait été motivé par le danger perçu de laisser la personne en vie. Après avoir acheté de l’essence dans une station-service, le suspect est retourné sur les lieux, a aspergé le corps et mis le feu. Une fois dehors, observant le bâtiment en feu, « il a vu un enfant jeté depuis le quatrième étage et une femme sauter », prenant alors conscience « qu’il avait commis quelque chose de bien plus grave », a raconté la même source. Rongé par les remords, il se serait rendu de lui-même, des mois plus tard, devant la commission d’enquête.
L’incendie survenu dans un immeuble de cinq étages dans le centre de Johannesburg, en Afrique du Sud, a eu lieu dans la nuit du 30 au 31 août. Le bâtiment, densément peuplé par environ 200 familles démunies et des individus qualifiés de "tsotsi" (gangsters et délinquants), a été dévasté par les flammes. À chaque étage, des portes à barreaux fermées chaque soir à double tour pour éviter l’entrée de malfaiteurs ont empêché les occupants de se sauver. Le lendemain de l’incendie, des témoignages ont décrit des scènes d’horreur, avec des draps et des couvertures utilisés par certains pour fuir restant accrochés à la façade noircie de l’immeuble. Des témoins ont également rapporté avoir vu des bébés être jetés par des personnes tentant de les sauver. La tragédie a suscité une profonde émotion et a été considérée comme l’un des incendies les plus meurtriers au monde au cours des vingt dernières années.