Le nombre de personnes confrontées à la famine a augmenté de 16 millions en deux ans. Une estimation de l’ONU et de l’Union européenne rendue publique ce jeudi annonce un bilan de 124 millions de victimes contre 108 millions en 2016.
La famine frappe encore de nombreux pays dans le monde. Selon un bilan sorti jeudi par l’ONU et de l’Union européenne, 124 millions de personnes sont touchées par ce fléau. Un chiffre à la hausse, car elles étaient 108 millions en 2016 contre 80 millions en 2015. Parmi les causes principales de la crise alimentaire figure notamment l’intensification des conflits et l’insécurité persistante dans plusieurs régions de la planète. Le Yémen est le pays le plus touché, mais l’Afghanistan, la République centrafricaine, la RDC, le nord-est du Nigeria, la région du lac Tchad, le Soudan du sud, la Syrie ou encore la Libye sont concernés. Le pire c’est que la situation devrait se détériorer à cause de l’accès restreint, de l’effondrement économique et des épidémies.
En dehors des conflits et de l’insécurité, la sècheresse favorise également la famine. Selon le rapport, les récoltes dans des pays déjà confrontés à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire baissent considérablement à cause de l’aridité. L’impact sur les cultures vivrières et le bétail n’est pas non plus négligeable. Les pays africains sont les premiers à en souffrir comme c’est le cas en Somalie, dans le sud-est de l’Ethiopie, à l’est du Kenya, ainsi que dans les pays d’Afrique de l’ouest et du Sahel, comme le Sénégal et le Tchad. "Nous devons briser les murs qui séparent depuis trop longtemps les acteurs de l’aide humanitaire et ceux du développement", a déclaré Antonio Guterres, le secrétaire général de l’Onu sur le récit de Boursorama.
Une amélioration de la situation est toutefois en vue en Afrique australe. L’année dernière, la production céréalière a augmenté et le coût des denrées alimentaires a diminué. "Nous avons une obligation morale de faire mieux, et nous avons les outils et le savoir pour y parvenir", a conclu Antonio Guterres.