Les forces de sécurité congolaises ont usé de balles réelles afin de disperser les manifestants réunis dimanche à Kinshasa lors d’une manifestation organisée par l’Eglise catholique contre le président Joseph Kabila.
Cette manifestation a été organisée dimanche à Kinshasa par l’Eglise catholique contre Joseph Kabila. A la suite d’un accord conclu le 31 décembre 2016 entre majorité et opposition, le président de la RDC Joseph Kabila est autorisé à rester au pouvoir. Il est toutefois obligé d’organiser une élection qui désignera son successeur d’ici la fin 2017. La commission électorale a cependant repoussé la date du scrutin au 23 décembre 2018. Les affrontements avec les forces de sécurité congolaises ont fait au moins 6 morts. Afin de disperser les manifestants, les éléments des forces de l’ordre ont tiré à balles réelles.
Selon Florence Marchal, porte-parole de la mission de l’ONU en RDC (Monusco), 33 personnes étaient également blessées. Par ailleurs, 49 arrestations ont été recensées à travers tout le pays. Selon cette même source, la nature ou la cause des blessures n’a pas encore été établie. Dans un communiqué sorti dans la nuit de samedi à dimanche, le général Sylvano Kasongo Kitenge, chef de la police pour Kinshasa a déjà interdit la tenue d’un rassemblement devant la cathédrale Notre-Dame.
Malgré son interdiction, une foule s’est encore réunie contre le maintien au pouvoir de Joseph Kabila. Le général s’est alors déplacé à la cathédrale Notre-Dame escorté de plusieurs policiers armés. Sylvano Kasongo Kitenge a donné l’ordre à tout le monde de quitter les lieux avec une menace de tirer. "La messe est finie, les prêtres doivent rentrer chez eux maintenant, et tout le monde doit rentrer. Si vous refusez, nous emploierons la force et tirerons du gaz lacrymogène", a-t-il lâché sur le récit du Figaro.