Le manque de ressources causées par le réchauffement climatique inciterait à un mariage précoce. Le nombre de ces unions pourrait d’ailleurs doubler si la tendance actuelle se poursuit. Les chiffres pourraient même atteindre 310 millions de mariage précoce d’ici 2017.
Les pays africains sont-ils les premiers à ressentir les conséquences majeures du réchauffement climatique ? C’est ce que nous sommes tentés de croire à en juger par cette constatation réalisée par Gethin Chamberlain dans The Guardian. D’après ses dires, "pour de plus en plus de jeunes filles en Afrique, la manifestation la plus palpable du changement climatique, c’est le bébé qu’elles tiennent dans leurs bras alors qu’elles s’assoient pour regarder leurs amis aller à l’école".
En effet, d’après les explications apportées par ce dernier, la forte augmentation des températures induit une forte sécheresse. Par ailleurs, les pluies imprévisibles ne permettent pas des récoltes sereines. Cette instabilité fait effet boule de neige au point que plusieurs familles se retrouvent rapidement acculées et sans ressources financières.
À LIRE AUSSI : Réchauffement climatique : en 2075, la température atteindrait 55°C
Le schéma s’étendrait dans tous les pays du Malawi jusqu’au Mozambique. Face à cette réalité précaire, les familles qui ont eu jusque-là la possibilité d’envoyer leurs enfants à l’école ne peuvent plus se le permettre. Afin de réduire les bouches à nourrir à la maison, ces dernières contraignent leurs plus jeunes filles à se marier. Le réchauffement climatique favoriserait ainsi le mariage précoce avec des enfants déjà mariés. "Nous n’avons pas de chiffres exacts, mais selon moi, entre 30 % et 40 % des unions entre mineurs au Malawi sont liées aux inondations ou à la sécheresse", relève Mac Bain Mkandawire, le directeur exécutif de Youth Net and Counselling, une organisation qui lutte pour les droits des femmes et des enfants.
Voir la suite de l’article sur Slate.fr