Dimanche 19 novembre, le dirigeant zimbabwéen Robert Mugabe a été exclu de sa propre formation politique, le Zimbabwe-Front patriotique (ZANU-PF). Il a été aussitôt remplacé par Emmerson Mnangagwa, ancien vice-président du parti que Robert Mugabe avait renvoyé le mois dernier.
Le président zimbabwéen est de plus en plus isolé. Robert Mugabe, le plus vieux chef d’Etat en exercice de la planète (93 ans) est abandonné par ses alliés les plus précieux : l’armée, les anciens combattants et son parti. Ce dimanche, le comité central du parti Zanu-PF, l’a démis de ses fonctions de dirigeant. Il a nommé à sa place le vice-président Emmerson Mnangagwa, surnommé le "crocodile". Dès vendredi, neuf des dix sections régionales de la Zanu-PF l’avaient lâché.
"Il a été exclu", a déclaré l’un des délégués du parti à Reuters, avant d’ajouter : "Mnangagwa est notre nouveau dirigeant". Trois autres délégués ont confirmé cette information à l’agence de presse. Grace Mugabe, la femme de l’ex-président qui souhaitait lui succéder, a également été exclue du parti.
Depuis le coup de force de l’armée qui l’a placé mercredi en résidence surveillée, Robert Mugabe, 93 ans, a catégoriquement refusé de quitter la présidence, qu’il occupe depuis 37 ans.
It is done pic.twitter.com/Z6wSX4quoG
— andrew harding (@AndrewWJHarding) 19 novembre 2017