Les eaux de la Namibie recèlent une mine incroyablement riche en diamants. Malheureusement, la surexploitation au fil des ans amenuise ces richesses du littoral namibien.
Alors que les mines terrestres de diamant commencent à se tarir, le groupe De Beers, principal extracteur en Namibie, a découvert une nouvelle veine. Cependant, cette fois, le filon se trouve en mer et non plus sur terre. "Nos opérations terrestres sont à un tournant. Nous pensons que l’extraction des diamants sur terre n’est pas finie, mais elle va nécessiter de très gros investissements", estime Daniel Kali, le directeur de De Beers.
Dans ce sens, le groupe a investi dans "Mafuta", un navire spécialisé en extraction de diamants sous-marins. Les sédiments de roche sont aspirés par les tuyaux de cet engin de 285 tonnes, avant d’être hachés et lavés. Les résidus sont automatiquement rejetés dans l’océan. En ce qui concerne les diamants, ces derniers sont passés au rayon X et sont triés automatiquement dans des boîtes de conserve.
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Seulement en 2016, l’extraction de diamants en mer a donné une production de 1 million 200 mille carats. Il n’est donc pas étonnant que De Beers, puissant groupe en Namibie se reconvertisse dans l’extraction off-shore. "De Beers promeut sa propre marque, ils utilisent nos gemmes pour promouvoir leur marque. Nous voulons désormais créer la nôtre, pour que les gens sachent que le diamant qu’ils portent vient de chez nous", explique Kennedy Hamutenya, PDG de Namdia.
La seule grande contrainte dans ce vaste gisement sous-marin de diamants s’avère être les intempéries. Selon la centaine de marins qui officient à bord du Mafuta, "l’environnement est perturbé, mais la nature est abondante ici, et la réhabilitation est assez rapide." Mis à part ce problème, De Beers tente de minimiser les possibles conséquences négatives de l’exploitation de ces diamants sur les prochaines années.
Source : Africa News, le Dauphiné