Le président du Ghana, Nana Akufo Addo, a nommé 50 nouveaux ministres et ministres délégués. Ce qui porte à 110 le nombre total de membres de son gouvernement. Il s’agit d’un "investissement nécessaire" pour redresser le pays, se justifie-t-il
La polémique fait rage au Ghana depuis que le nouveau président Nana Akufo Addo, élu le 7 décembre 2016, a décidé de composer un gouvernement de 110 ministres.
Mercredi, le président du Ghana a procéd à de nouvelles nominations ont eu lieu mercredi, élargissant l’exécutif à un total de 110 membres, avec 40 ministres, 50 ministres délégués et 20 ministres régionaux, un record dans l’histoire de ce petit pays ouest-africain. "Je suis conscient que les gens sont préoccupés par ce grand gouvernement qu’ils considèrent coûteux", a déclaré le chef de l’Etat dans une interview à la télévision nationale.Toutefois, a-t-il précisé, "parmi les ministres délégués, 42 sur 50 sont des parlementaires, et en les convertissant en ministres, le coût de cette transformation est minimal pour les finances publiques". Selon lui, "cet investissement est nécessaire", assurant que ces personnes sont là pour travailler : "ce ne sera pas les vacances".
Comme le rapporte la BBC, "certains départements ministériels ont près de quatre ministres dont des délégués". Sur les réseaux sociaux, cette mesure a été largement commentée, de nombreux internautes estimant que les membres du gouvernement étaient trop nombreux et que le président remerciait ainsi ses fidèles en leur confiant un poste. Le leader de l’opposition, minoritaire à l’assemblée nationale, a dénoncé ce qu’il décrit comme un "gouvernement éléphant" qui va encore peser sur les maigres ressources du pays.