Un jour de congé par mois, donc douze jours par an viennent d’être offerts aux Zambiennes pour leurs menstruations afin de mieux vivre la période parfois douloureuse.
Pour les femmes qui souffrent de règles douloureuses, la Zambie vient de décider d’accorder un jour de congé par mois à ses habitantes. Le gouvernement zambien a en effet estimé que les femmes seraient plus productives après s’être reposées.
Appelée "le jour des mères", cette nouvelle loi du code du travail concerne toutes les femmes, avec ou sans enfants. La loi stipule que tout employeur qui refuserait ce congé à une employée pourra être poursuivi. Attention toutefois à celles qui voudraient profiter de ce congé spécial pour passer une journée de loisirs. En effet, elles peuvent être dénoncées et licenciées sans préavis.
Appliquée depuis début janvier, cette mesure ne fait pourtant pas l’unanimité. La loi n’oblige pas les femmes à prévenir de leur absence plus d’un jour à l’avance. Les chefs d’entreprises craignent ainsi des absences imprévues à répétition. Se pose également la question de l’impossibilité de "prouver" que les règles douloureuses sont bien la raison de l’absence. Interrogée par la BBC, Mutinta Musokotwane-Chikopela cadre supérieure et mère de trois enfants, ne soutient pas cette mesure qui selon elle conduit à "la paresse". Elle estime que "les règles sont une chose normale pour le corps féminin, comme la grossesse ou l’accouchement".
D’autres pays ont déjà approuvé ce type de loi. Selon le journal anglais The Independant, trois provinces chinoises autorisent deux jours de congés mensuels pour règles douloureuses. Au Japon, une loi similaire remonte à 1947. La Corée du Sud, Taïwan et l’Indonésie ont aussi inscrit ce type de pratiques dans leur code du travail. Au Royaume-Uni, une jeune entreprise a décidé d’offrir aux salariées qui le souhaitent un jour de repos par mois quand elles souffrent de règles trop douloureuses.