Cette frappe aérienne de l’armée de l’air nigériane a fait au moins 50 morts et 120 blessés. Parmi les victimes se trouvaient des bénévoles de la Croix-Rouge.
Un camp de réfugiés le Nord-Est du Nigéria a été la cible d’un bombardement ce mardi. Selon le bilan dévoilé par Médecins sans Frontières, au moins 50 personnes ont trouvé la mort, dont 6 employés de la Croix-Rouge. L’organisation humanitaire qui décrit cette attaque de choquante et inacceptable a également fait état de 120 blessés. "Cette attaque à grande échelle contre des personnes vulnérables qui ont déjà fui des violences extrêmes est choquante et inacceptable", a déclaré le Dr Jean-Clément Cabrol, directeur des opérations de MSF, dans un communiqué relayé par LCI.
Interrogée au sujet de ce bombardement, l’armée évoque une erreur. Selon les explications apportées par le major général Lucky Irabor, ils ont reçu des informations annonçant des regroupements de terroristes de Boko Haram quelque part dans la région de Kala-Balge. "Nous avons obtenu les coordonnées et j’ai ordonné à l’aviation d’intervenir pour résoudre le problème. La frappe a été menée, mais malheureusement il s’est avéré que des habitants ont été touchés", a-t-il ajouté sur le récit du Monde. De son côté, le président du Nigéria Muhammadu Buhari a qualifié ce bombardement de "regrettable erreur opérationnelle". Il a appelé la population à rester calme après avoir appris cette nouvelle avec "une profonde tristesse".
Ce bombardement a eu lieu alors que l’armée nigériane s’est réjouie de nouvelles victoires contre la filiale du groupe État islamique en Afrique de l’Ouest. Ces réfugiés proviennent des camps de déplacés de Rann après avoir fui les violences perpétrées par le groupe djihadiste Boko Haram. MSF et le CICR qui ont pris en charge les distributions alimentaires dans ses camps ont tenté de fournir des premiers secours d’urgence aux blessés. Ils ont également sollicité la mise en place de toutes les mesures possibles pour que les évacuations d’urgence puissent se faire plus facilement.
We strongly condemn the aerial bombing of a displaced camp in #Nigeria https://t.co/mB4D4ABkFU
— MSF UK (@MSF_uk) 17 janvier 2017
This large-scale attack on vulnerable people who have already fled from extreme violence is shocking & unacceptablehttps ://t.co/qB2mHwu58Q
— MSF UK (@MSF_uk) 17 janvier 2017