Au moins une personne a perdu la vie et dix-huit autres ont été blessées après que deux fillettes se sont fait exploser dimanche matin dans un marché très fréquenté de Maiduguri, dans le Nord-Est du Nigeria.
Les deux kamikazes devaient avoir 7 ou 8 ans. Elles se sont fait exploser dimanche matin dans le marché de Maiduguri, un endroit très fréquenté situé dans le Nord-Est du Nigeria. Le bilan officiel fait état d’au moins un mort et 18 blessés. Abdulkarim Jabo, un membre des milices civiles de la capitale du Borno a expliqué que les deux fillettes sont descendues d’un pousse-pousse avant de passer devant lui sans aucune émotion.
"J’ai essayé de parler à l’une d’elle en haoussa et en anglais, mais elle n’a pas répondu. Je pensais qu’elles cherchaient leur mère", a-t-il raconté sur le récit du Figaro. L’une d’entre elles a déclenché sa ceinture d’explosifs en se dirigeant vers des vendeurs de volailles. L’autre s’est fait exploser au moment où des vendeurs du marché venaient au secours des blessés.
Ce n’est pas la première fois que Boko Haram a recours à des enfants pour mener des attentats-suicide. En novembre 2015, des kamikazes âgés d’environ 11 et 18 ans ont tué 15 personnes après qu’elles se sont fait exploser sur un marché de Kano. Pour le moment, ce double attentat n’a pas été revendiqué, mais à en juger par le procédé utilisé par les deux fillettes, il s’agit de celui du groupe djihadiste nigérian Boko Haram.
Les ONG de défense des droits de l’Homme déplorent l’enlèvement de plusieurs milliers de femmes et de jeunes filles depuis le début du conflit. Les 219 lycéennes de Chibok, kidnappées en avril 2014, sont aujourd’hui le symbole de ces kidnappings massifs. Boko Haram a fait d’eux des esclaves sexuelles ou des bombes humaines, tandis que les garçons et les hommes sont recrutés de force. Selon Human Rights Watch début août, 10 000 jeunes garçons, "parfois même de 5 ans", étaient toujours portés disparus.
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