Pendant une dizaine d’années, des malfaiteurs turcs et ghanéens avaient trompé plusieurs personnes en montant une ambassade américaine factice. Ils fournissaient de faux documents, comme des visas américains pour des sommes importantes allant jusqu’à 5 562 euros.
Une fausse ambassade américaine, basée à Accra, la capitale du Ghana, a été démantelée par les vraies autorités américaines, ghanéennes et des partenaires internationaux. L’instance frauduleuse avait fonctionné pendant une bonne dizaine d’années en délivrant notamment de faux documents, tels des visas américains, des diplômes et certificats de naissance. Des filières ghanéennes et turques du crime organisé géraient l’organisation factice avec la collaboration d’un avocat ghanéen spécialiste de l’immigration.
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D’après un porte-parole du département d’État, Mark Toner, un vaste réseau de corruption se cachait derrière cette fausse ambassade américaine, sachant que les malfaiteurs avaient obtenu de réels documents de voyage de la part d’officiels, payés pour leur silence. Pour autant, la falsification de ces visas américains est une étape difficile et a permis d’attraper les malfaiteurs. "C’est très, très dur de falsifier des visas américains de nos jours, donc l’opération a échoué", a précisé Mark Toner.
Interrogé sur le long terme de ces activités frauduleuses, le représentant du département d’État explique cela par l’embarras des victimes à porter plainte. "Elles étaient dupées, mais vous ne vous précipitez pas forcément à la police en disant avoir obtenu illégalement un faux visa américain", a déclaré Mark Toner. D’après le processus recueilli auprès des divers témoignages, la fausse ambassade américaine vantait ses services sur des tracts et des panneaux afin d’attirer des clients du Ghana, de Côte d’Ivoire et du Togo. Les malfaiteurs conduisaient ces derniers vers Accra et les louait une chambre d’hôtel, avant de les véhiculer vers la soi-disant ambassade. Un tarif de 6 000 dollars (environ 5 562 euros) était avancé pour la préparation des faux papiers.
Source : 7sur7, le Point
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