Le Burundi et l’Afrique du Sud se sont retirés de la Cour Pénale Internationale car ils ont jugé que cette institution passe sous silence les "crimes de guerre" perpétrés par des pays occidentaux. La Gambie a suivi les traces de ces deux pays africains.
La Gambie a décidé de se retirer du tribunal de La Haye. Ce petit pays d’Afrique de l’Ouest dirigé par le président Yahya Jammeh a récemment demandé à cette juridiction de mener une enquête sur la mort de migrants africains en Méditerranée, rapporte le site du journal Le Monde. Mais cette nation n’a pas eu de réponse de la part de Cour Pénale Internationale (CPI), d’où cette décision catégorique. "À partir de ce jour, mardi 24 octobre, nous ne sommes plus membres de la CPI et avons entamé le processus prescrit par le statut fondateur", a déclaré ministre gambien de l’Information Sheriff Bojang, rapporte lefigaro.fr.
Le ministre de l’Information de la Gambie a été particulièrement sévère dans ses mots lorsqu’il a annoncé le retrait de son pays de la CPI. "Cette action est justifiée par le fait que la CPI, malgré son nom de Cour pénale internationale, est en fait un tribunal international caucasien pour la persécution et l’humiliation des personnes de couleur, en particulier les Africains", a déclaré le ministre Sheriff Bojang lors d’une émission télévisée dans son pays. Par ailleurs, selon le site du journal Le Figaro, le ministre gambien a accusé la CPI de "persécution envers les Africains, en particulier leurs dirigeants", alors que selon lui "au moins 30 pays occidentaux ont commis des crimes de guerre" depuis la création de cette juridiction sans être inquiétés.
Actuellement, le Parlement kényan examine la possibilité de quitter la CPI. Ce pays pourrait donc d’ici peu retirer sa bille du jeu de cette première juridiction qui a une compétence internationale lui permettant de juger les cas de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre dans le monde.
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