Condamné le 6 juillet dernier à six ans de prison pour le meurtre de sa petite amie, le champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius a pu quitter sa cellule pour assister aux funérailles de sa grand-mère. Tenue secrète, cette libération de quelques heures fait scandale.
Au mois de juillet dernier, le champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius était condamné à six ans de prison pour le meurtre de sa petite amie Reeva Steenkamp en 2014. Détenu à la prison de Pretoria Kgosi Mampuru, il a pu quitter celle-ci pendant quelques heures, vendredi dernier.
En effet, Oscar Pistorius s’est vu accorder le droit d’assister aux funérailles de sa grand-mère, Gerti Pistorius. Sa libération a été jusque-là tenue secrète, mais a bien été confirmée par la direction de la prison. Entouré de plusieurs gardes pénitenciers armés, l’athlète a ainsi pu rejoindre sa famille, la direction de sa prison invoquant le "risque léger" qu’il représente.
Après avoir assisté à l’enterrement, Oscar Pistorius a également participé à la cérémonie donnée en l’honneur de sa grand-mère. Il a ainsi pu passer du temps auprès des siens, notamment de sa soeur Aimée et de son frère Carl.
À peine la libération d’Oscar Pistorius a-t-elle été révélée que les messages d’indignation se sont multipliés, certains invoquant du favoritisme et un traitement spécial dû à sa couleur de peau. L’Afrique du Sud est toujours un pays de tensions raciales extrêmes, des années après la fin de l’apartheid.
"Dégoûtée ! Beaucoup de prisonniers veulent aller aux enterrements aussi, à ce que je vois c’est réservé aux riches meurtriers blancs !", "Apparemment tuer quelqu’un ne pose pas de problème, tant que vous avez de quoi payer et que vous êtes blancs, ils auront toujours de la compassion pour vous", tels sont les messages postés sur les réseaux sociaux en réaction à la libération d’Oscar Pistorius, comme le rapporte le site purepeople.com.
En octobre 2015, après un an d’incarcération, Oscar Pistorius avait bénéficié d’une libération anticipée, mais il était resté assigné à résidence chez son oncle à Pretoria. Quelques mois plus tard, en décembre 2015, les faits avaient été requalifiés en meurtre par la Cour suprême d’appel, et passibles de quinze ans de prison. L’athlète sud-africain de 29 ans avait alors été condamné aux six années de prison ferme en juillet dernier.
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