Réunis à Johannesburg, les membres de la Convention internationale sur le commerce d’espèces sauvages menacées d’extinction (Cites) viennent de voter la régulation du commerce de toutes les espèces de bois de palissandre. La CITEs espère ainsi freiner le commerce illégal de bois précieux.
Après l’ultime avertissement pour Madagascar concernant le trafic illégal de bois de rose, la CITES a adopté une nouvelle loi pour l’ensemble des pays importateurs et exportateurs de ce bois précieux.
Selon les informations de RTL, jusqu’à présent, sur les 300 espèces existantes, seul le commerce d’une soixantaine était régulé. La nouvelle régulation adoptée apportera ainsi un meilleur suivi. Désormais, toutes les importations et exportations de bois précieux devront recevoir un permis avant d’entrer ou de sortir d’un pays. Cette nouvelle loi vise notamment à freiner le commerce illégal. En effet, les compagnies forestières profiteraient de l’incapacité des douaniers à faire la différence entre des planches de bois de rose protégé et d’autres, dont le commerce était libre, afin d’écouler les espèces plus rares. Ce contrôle du commerce de bois de rose est aussi une bonne nouvelle pour la biodiversité. Les fleurs de ces arbres sont un refuge pour les abeilles, les scarabées ou les papillons.
Le bois de rose ou Dalbergia (nom scientifique) entre dans la fabrication de meubles de luxe, mais aussi dans celle d’instruments de musique comme les hautbois ou les clarinettes. Son prix atteint des sommets : 1,5 million de dollars le mètre cube pour l’espèce la plus prestigieuse. Il est très recherché, notamment en Chine où le marché est en pleine expansion. Un million de personnes travaillent dans le secteur. Les États-Unis et l’Europe font aussi partie des principaux importateurs.