La Cour constitutionnelle gabonaise a validé dans la nuit du vendredi 23 au samedi 24 la réélection du président Ali Bongo Ondimba. La plus haute instance du pays a rejeté la requête de Jean Ping sur le fond.
Après vérification des procès verbaux et recomptage, la Cour constitutionnelle a désigné officiellement Ali Bongo élu avec 50,66 % des suffrages. Jean Ping est crédité de 47,24%, son recours est rejeté.
Dans un discours prononcé immédiatement après l’annonce de la Cour, Ali Bongo a appelé au dialogue et à la conciliation au nom de l’intérêt du pays. La décision, attendue, laisse craindre de nouvelles violences. "J’appelle donc tous les responsables politiques, y compris les candidats malheureux de la présidentielle à un dialogue politique, à travailler avec moi dans le respect de nos différences certes, mais animés de la volonté de situer l’intérêt supérieur de la nation au-dessus de nos intérêts particuliers et partisans", a-t-il déclaré dans un discours télévisé. Pour sa part, un porte-parole de Jean Ping, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, a déclaré après l’annonce de la cour que "nul ne peut contester le fait que Jean Ping a largement gagné cette élection".
Déplorant une campagne marquée par la violence et la haine, le chef de l’Etat reconnaît que le pays sort de cette épreuve avec "des blessures très profondes", qu’il faut soigner "si nous ne voulons pas qu’elles se transforment en plaies ouvertes et en gangrène pour notre société".