Après son élection contestée à la présidence du Gabon, Ali Bongo a annoncé sur Twitter que six Franco-Gabonais incarcérés après les troubles seraient jugés sur place, arguant qu’il s’agit d’abord de Gabonais.
Des heurts violents ont éclaté après la proclamation de la victoire contestée d’Ali Bongo à la présidence du Gabon, rappelle France Tv. Six personnes de nationalité Franco-Gabonaises ont été arrêtées au cours des rafles opérées par les forces de l’ordre. Il s’agit de "casseurs" et de "pilleurs", selon la version de l’homme fort de Libreville qui a déclaré hier sur Twitter que ces personnes "se sont rendues coupables de méfaits sur le territoire gabonais". "Ils sont Gabonais et seront donc jugés au Gabon", a-t-il argué.
Ces personnes se sont rendues coupables de méfaits sur le territoire gabonais, ils sont Gabonais et seront donc jugés au #Gabon 2/2
— Ali Bongo Ondimba (@PresidentABO) 7 septembre 2016
Concernant les binationaux dont la France est sans nouvelles : 6 d’entre eux ont été arrêtés parmi les pilleurs/casseurs qui ont sévi 1/2
— Ali Bongo Ondimba (@PresidentABO) 7 septembre 2016
Le Premier ministre français Manuel Valls a annoncé que Paris est sans nouvelles d’une quinzaine de Français au Gabon. Le ministère français des Affaires étrangères a demandé que "tout soit fait" pour les retrouver. Mardi midi, deux frères franco-gabonais, arrêtés depuis cinq jours, ont comparu à Libreville, la capitale du pays. Le président du tribunal les a libérés après un rappel à la loi. Leur mère, une Française directrice d’école au Gabon, assure qu’ils ont été détenus dans des conditions humiliantes.
Ali Bongo est le fils et successeur d’Omar Bongo à la présidence du Gabon. Le clan Bongo est à la tête du pays depuis 48 ans. Les détracteurs du régime dénoncent une "monarchisation" du pays. Jean Ping, son opposant, réclame toujours un nouveau comptage des voix de l’élection présidentielle du 27 août.
Ali Bongo a invité Jean Ping à se tourner vers la Cour constitutionnelle, mettant en avant la loi électorale gabonaise. Or, les opposants ne font aucune confiance à la Cour constitutionnelle qui a quinze jours pour trancher, estimant que sa présidente est trop proche du pouvoir.
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