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Le sort de plusieurs Français inquiète la France après les troubles violents survenus au Gabon à la suite de la réélection du président Ali Bongo. Une dizaine de franco-gabonais n’ont pas encore été localisés.
Les violences après la réélection contestée du président Ali Bongo Ondimba au Gabon ont fait au total 3 morts et 105 blessés, selon les chiffres relayés par le ministre de l’Intérieur gabonais ce lundi. Un bilan différent de celui communiqué par l’AFP qui annonce 7 morts. Une semaine après les troubles, la France est préoccupée par le sort d’une dizaine de franco-gabonais.
Dans un communiqué diffusé hier, le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault s’inquiète de la situation aui Gabon. "Des arrestations ont eu lieu ces derniers jours. La France est sans nouvelles de plusieurs de ses compatriotes", a-t-il indiqué. "Elle exprime, à cet égard, sa vive préoccupation et demande à pouvoir exercer la protection consulaire telle que prévue par la Convention de Vienne", a-t-il poursuivi tout en faisant part de "sa vive préoccupation". De son côté, une source diplomatique rapportée par Le Figaro a souligné qu’une dizaine de personnes, possédant toutes la double nationalité franco-gabonnaise, ne peuvent être localisées.
Dans la recherche de solutions à cette crise post-électorale, l’Union africaine a affirmé sa disponibilité à assister les parties "dans la recherche d’un règlement rapide de la situation post-électorale", précise Jean-Marc Ayrault qui soutient pleinement cette initiative. La France "souhaite que la mission des chefs d’État qui envisage de se rendre à Libreville prochainement soit l’occasion de trouver le chemin vers une sortie de crise" et elle "encourage les autorités gabonaises à l’accueillir dans les meilleurs délais", a-t-il fait savoir. Mais le retour au calme ne serait pas pour bientôt, car le candidat d’opposition Jean Ping, qui se déclare "président élu", a demandé un recomptage des voix. Dans la foulée, il a appelé lundi à une "grève générale" pour bloquer l’économie du pays.
Au sein du gouvernement, le ministre de la Justice du Gabon et deuxième vice-premier ministre, Séraphin Moundounga a déposé sa démission lundi soir. "Je me décharge de mes fonctions gouvernementales et je prends congé du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir)", a-t-il déclaré sur les propos relayés par Le Point. Ce départ de haut niveau marque la première défection depuis le début des troubles mercredi dernier. L’ex-ministre a également réclamé le "recomptage des voix bureau de vote par bureau de vote et procès-verbal par procès-verbal".