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L’opposant gabonais Jean Ping, qui conteste la réélection du président sortant Ali Bongo Ondimba, a appelé à une grève générale.
La crise post-électorale au Gabon prend de nouvelles tournures. Le chef de l’opposition Jean Ping appelle les Gabonnais à une grève générale afin de protester contre la réélection du président Ali Bongo. Le résultat du scrutin est qualifié de frauduleux par ses partisans.
L’opposant Jean Ping conteste la victoire du président sortant Ali Bongo et s’est lui aussi proclamé président la semaine dernière lors d’une conférence de presse à son domicile. Il demande un recompte des votes bureau de vote par bureau de vote, en particulier dans la province du Haut-Ogooué, fief de la famille Bongo. Dans un communiqué Jean Ping réaffirme son intention de contester jusqu’au bout ce résultat. Il a ainsi invité les Gabonnais à cesser les violences et à résister en bloquant l’économie du pays. "Afin de préserver les vies humaines, je vous demande à partir d’aujourd’hui de ne pas user de violence mais de résister par le blocage économique du pays. Je vous propose de cesser toute activité et de commencer une grande grève générale", a-t-il déclaré.
Cinq jours après la réélection contestée d’Ali Bongo, le Gabon est toujours dans l’impasse. Le week-end dernier, les violences ont diminué dans la capitale mais de nouvelles victimes ont été recensées. Le dernier bilan fait état de 6 morts et un millier de personnes ont été arrêtées. Une certaine forme de censure a également été constatée après le ralentissement de la connexion Internet empêchant l’accès aux réseaux sociaux. Dans un message publié sur Twitter, il a déclaré : "Puisqu’ Ali Bongo veut tuer les Gabonais, je déclare le Gabon pays mort".
"Puisqu’Ali Bongo veut tuer les gabonais, je déclare le Gabon pays mort." 5/5 #NoWorkGabon #BongoIsKilling
— Jean Ping (@pingjean) 5 septembre 2016
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