Une adolescente et une fillette sont mortes en raison de la pratique d’excision. La première était en train d’effectuer une initiation pour adhérer à une société secrète, selon des sources concordantes.
Dans certains pays africains tels la Guinée et le Sierra Leone, la pratique de l’excision sur la gent féminine est monnaie courante. Statistiquement, 90 % des femmes en Sierra Leone et 96 % en Guinée ont été victimes de ce rituel. Malheureusement, certaines ne survivent pas à cette barbarie comme le confirment les décès d’une adolescente et d’une fillette de 10 ans. Même si la pratique d’excision a connu un grand recul durant la période de propagation de l’épidémie d’Ebola, il n’en reste pas moins qu’elle persiste en Afrique malgré toutes les sensibilisations faites par le gouvernement.
Le 14 août, une fillette de 10 ans est décédée des suites d’une excision à Makpozou, en Guinée forestière (sud). Ce décès a eu lieu au moment où le gouvernement faisait une campagne "dénommée Vacances scolaires sans excision", selon les informations communiquées par la ministre guinéenne de l’Action sociale, de la Promotion féminine et de l’Enfance, Sanaba Kaba. Trois femmes ont été arrêtées dans le cadre d’une enquête sur le décès de cette fillette. L’une des présumées coupables serait la tante de l’enfant.
Du côté de Sierra Leone, une lycéenne du nom de Fatmata Turay a trouvé la mort au cours d’une excision perpétrée lors d’une initiation à une société secrète dite Bondo. Les faits se seraient déroulés dans le village de Mabolleh, dans le nord du pays, selon la police. "L’excision est profondément ancrée dans les mœurs en Sierra Leone, où elle est considérée comme un rite de passage de l’enfance à la féminité, et beaucoup de Soweis en tirent une partie substantielle de leurs revenus, parfois à raison de 50 dollars par fille", a expliqué Sanaba Kaba.
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