L’analyse d’une des boîtes noires de l’avion d’EgyptAir qui s’est abîmé en Méditerranée a confirmé la présence de fumée avant le crash. "Des parties à l’avant de l’avion montrent des signes de détérioration dus à de hautes températures et de la suie", a précisé la commission d’enquête égyptienne.
Les enquêteurs égyptiens ont annoncé mercredi que l’analyse de l’une des boîtes noires a confirmé que les alertes antifumée s’étaient déclenchées dans le cockpit deux minutes avant le crash de l’Airbus A320 d’EgyptAir le 19 mai entre la Crète et la côte nord de l’Egypte. "Des parties à l’avant de l’avion montrent des signes de détérioration dus à de hautes températures et de la suie", a déclaré la commission d’enquête égyptienne dans un communiqué. "Les données enregistrées confirment les alertes du système automatisé de communications de l’appareil (Acars) sur de la fumée dans les toilettes" et à l’avant de la cabine, a-t-elle ajouté.
Après près d’un mois de recherches, les deux boîtes noires de l’Airbus A320 avaient été repêchées mi-juin "en morceaux", mais, dans les deux cas, les équipes de recherches ont pu récupérer "la partie la plus importante de l’enregistreur, qui contient la mémoire de l’appareil", selon la commission d’enquête égyptienne.
Ces premières analyses conforteraient la piste de l’accident. L’hypothèse de l’attentat, initialement mise en avant par l’Egypte, a cédé du terrain. Le crash a fait 66 morts, dont 40 Égyptiens et 15 Français, ce qui a conduit la France à ouvrir une information judiciaire pour homicide involontaire.