Une enquête menée par le journal The Daily Beast a révélé les dessous de l’utilisation du viol à grande échelle par les combattants de Boko Haram. D’importantes quantités de Viagra ont été trouvées dans les camps abandonnés par le groupe terroriste.
Les militaires ont trouvé des armes à feu, des bombes et des machettes dans les camps de Boko Haram conquis par l’armée nigériane, rapporte le site slate.fr qui reprend des informations du journal nigérian The Daily Beast. Mais les militaires ont également découvert des amulettes et d’importantes quantités de Viagra et d’autres médicaments du même type.
"Pour la plupart des organisations djihadistes les plus extrêmes, particulièrement celles qui, comme Boko Haram, se sont alliées à Daesh, la garantie d’avoir des relations sexuelles est un outil de recrutement important", affirme The Daily Beast.
Boko Haram a enlevé de nombreuses jeunes filles au Nigeria. En 2014, l’organisation terroriste a kidnappé des filles de l’école de Chibok et a fait des viols sa marque de fabrique. Un rapport du Bureau des Nations-Unies pour la Coordination des Affaires humanitaires publié au mois d’avril estimait que le nombre de femmes et de jeunes filles violées par leurs ravisseurs se situait entre 2 000 et 7 000.
Pas de Corans ou de livres islamiques dans les camps de Boko Haram
D’après The Daily Beast, les viols ont plusieurs avantages du point de vue des djihadistes : elles suscitent la terreur en même temps qu’elles attirent de nouvelles recrues. Sani Usman, un porte-parole de l’armée nigériane affirmait : "Quand les militaires s’emparent d’un camp djihadiste, ils ne trouvent jamais de Corans ou de livres islamiques. En revanche, ils trouvent des munitions, des talismans, des préservatifs et toutes sortes de médicaments, y compris des stimulants sexuels" .
Selon le chercheur nigérian Yusuf Mohammed, les talismans servent à "séduire les filles qui n’ont pas peur de mourir". Les combattants de Boko Haram utilisent les préservatifs quand ils suspectent qu’une femme est atteinte d’une maladie sexuellement transmissible. "Ils violent tellement de filles par jour qu’ils sont obligés d’utiliser des médicaments pour faire durer le viol le plus longtemps possible", révèle le chercheur.