Jusqu’ici l’enquête n’a permis de déceler les circonstances exactes du crash du vol MS804 d’EgyptAir. L’hypothèse d’une explosion à bord de l’avion était privilégié mais aptès analyse des messages d’alerte, certains experts signalent des incohérences. Au total, 11 messages sont examinés.
Les messages automatiques envoyés par l’avion au moment de son crash laissent penser qu’il s’est désintégré rapidement, selon des experts aéronautiques. Aucune hypothèse n’est pour l’instant privilégiée. Par ailleurs, l’avion a continué de transmettre des messages pendant les trois minutes suivantes avant de disparaître des écrans radar.
Pas de problème technique signalé au départ du vol
Le journal officiel égyptien Al Ahram a indiqué que le livret technique de l’Airbus de la compagnie EgyptAir ne signale aucun problème technique au départ de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle. Le journal a précisé que ce livret a été validé par le pilote. Une copie du document a été publié sur le site de Al Ahram. Le pilote aurait envoyé "11 messages électroniques" après son décollage à 21h09 GMT, ajoute le quotidien . Les deux premiers indiquent que les moteurs sont en bon état de marche. Le troisième message, à 00h26 GMT le 19 mai, signale une montée de la température dans le cockpit, du côté de la fenêtre du copilote. L’avion a continué de transmettre des messages pendant les trois minutes suivantes avant de disparaître des écrans radar.
Divergence sur la trajectoire de l’avion
Les contrôleurs aériens grecs et égyptiens divergent sur les derniers
instants du vol, et notamment sur la trajectoire de l’avion et une perte
d’altitude avant de disparaître. Des sources égyptiennes expliquent que l’avion a disparu des écrans radar sans changer de trajectoire moins d’une minute après être entré dans l’espace aérien égyptien. Selon les autorités grecques, l’appareil, qui se trouvait à une altitude de 37 000 pieds (plus de 11 200 m), a soudainement "effectué un virage de 90 degrés à gauche puis de 360 degrés à droite en chutant de 37 000 à 15 000 pieds" avant de disparaître des radars. La détection de fumée à bord permettrait aussi d’écarter d’autres hypothèses, comme une intrusion dans le cockpit ou un tentative de suicide.
En revanche, les messages d’alertes ne permettent pas de trancher, à ce stade, entre un problème technique et un attentat, qu’il s’agisse d’une bombe ou d’un incendie volontairement provoqué.