Les militaires français, déployés en Centrafrique en décembre 2013, vont progressivement se désengager après cette annonce du Président de la République François Hollande.
Des soldats courageux
Le chef de l’Etat François Hollande s’est rendu en Centrafrique ce vendredi. Cette courte visite de quelques heures a été consacrée au désengagement des troupes françaises et à la reconstruction d’un pays ruiné. "Aujourd’hui, l’opération Sangaris se termine", a affirmé Hollande après une discussion avec le nouveau président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, élu en février. "Je l’avais décidée au tout début de décembre 2013 parce que le chaos avait hélas saisi la Centrafrique et parce que des massacres s’y produisait", a-t-il fait savoir. Le président français n’a pas manqué de féliciter "le courage exemplaire" des soldats en qualifiant l’opération "Sangaris" d’une parfaite réussite.
Appelés sur d’autres fronts
L’opération Sangaris devra prendre fin en décembre, au terme d’un désengagement progressif. Selon l’entourage de François Hollande, ils ne sont plus que 650 militaires actuellement contre plus de 2 500 militaires au plus fort de la crise. "Nos armées sont appelées sur d’autres fronts, toujours la zone du Sahel", mais aussi "la Syrie et l’Irak", a confié le locataire de l’Elysée. Le Président de la République a également rappelé la menace terroriste qui pèse toujours sur la France. "Mais la France est et sera toujours là" dans le cadre de la force de l’ONU (Minusca) et de la mission européenne, a-t-il assuré à son homologue centrafricain.
Sécurité et développement
Après deux visites dans la capitale de l’ex-colonie française en décembre 2013 et février 2014, alors que l’opération Sangaris était engagée pour arrêter des violences intercommunautaires, François Hollande y est retourné avec une stabilité retrouvée. "La France veut désormais prendre la tête d’un groupe de bailleurs pour la Centrafrique", a déclaré le président français cité par Le Figaro. Il a conclu en disant qu’"il n’y aura de sécurité que par le développement et il n’y aura de développement que par la sécurité".