La conférence de presse conjointe donnée par le chef de l’Etat François Hollande et son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi s’est surtout penchée sur la lutte contre le terrorisme.
Alors que le président égyptien est critiqué pour sa gestion autoritaire du pays, les questions sur les droits de l’Homme l’ont irrité.
La lutte contre le terrorisme
Après le passage au Liban, le président de la République François Hollande a atterri ce dimanche en Égypte dans le cadre de son voyage au Moyen-Orient. Il a confirmé son soutien au président Abdel Fattah al-Sissi. Le locataire de l’Elysée devra également signer une vingtaine de contrats ou de protocoles d’entente dans les transports urbains et les énergies renouvelables notamment. Les deux chefs d’Etat ont donné une conférence de presse conjointe au cours de laquelle la question de la lutte contre le terrorisme a dominée. Lors de sa prise de parole, le président français a déclaré que la lutte contre le terrorisme devait respecter les droits de l’homme.
Les normes en Europe ne conviennent pas en Égypte
Le sujet touchant les droits de l’homme ne semblait pas plaire au président égyptien. Agacé par les questions d’un journaliste, Abdel Fattah al-Sissi est allé jusqu’à invoquer les "forces du mal" pour justifier sa gestion du pays. "Nous sommes confrontés à des forces du mal qui essaient d’ébranler l’Egypte (...) par des accusations visant à affaiblir la police et la justice", a-t-il affirmé. Selon lui, les normes européennes ne peuvent prévaloir dans la situation en Égypte.
La nécessaire "liberté de la presse et la liberté d’expression"
François Hollande a argué que "les droits de l’homme, ce n’est pas une contrainte, c’est aussi une façon de lutter contre le terrorisme." Il a ajouté que la lutte contre le terrorisme "suppose de la fermeté mais aussi un Etat, et un état de droit, c’est le sens de ce que la France évoque quand elle parle des droits de l’homme". Le président français a ensuite insisté sur la nécessaire "liberté de la presse et la liberté d’expression". Les sujets les plus sensibles comme le cas du Français Eric Lang arrêté en 2013 au Caire par la police et battu à mort dans sa cellule ont été au menu.