L’opposition sud-africaine a mis en route une procédure de destitution contre le président Jacob Zuma, reconnu coupable de violation de la loi fondamentale par la Cour constitutionnelle.
C’est l’Alliance démocratique (DA), le principal parti d’opposition en Afrique du Sud qui a mis en branle cette procédure de destitution du président Jacob Zuma, rapporte Le Figaro. Le parti a publié un communiqué qui indique que l’arrêt rendu aujourd’hui par la Cour constitutionnelle sud-africaine est très clair : "les agissements du président Jacob Zuma équivalent à une grave violation de la Constitution, et constituent un motif de destitution".
Jacob Zuma a été sommé par la Cour constitutionnelle de rembourser une partie des frais de rénovation de sa résidence privée, partie qui aurait été puisée dans les caisses de l’État. L’Alliance démocratique a publié son communiqué quelques minutes après la promulgation de l’arrêté de la Cour constitutionnelle.
Au mois de février, Jacob Zuma a été pris à partie par de très nombreux manifestants. L’opposition réclamait sa destitution à l’Assemblée et les juges l’accusent d’abus de biens sociaux. Mais le président n’attendait pas démissionner, faisant monter la pression dans les rues de Johannesburg, Pretoria ou du Cap.
Mardi, la Cour constitutionnelle a commencé à examiner la question de la rénovation de la résidence privée du président Jacob Zuma avec des fonds publics. L’affaire coïncide avec une rentrée parlementaire agitée. La semaine dernière, il était chahuté par l’opposition lors de l’ouverture du Parlement au Cap. Au pouvoir depuis sept ans, le patron de l’ANC (Congrès national africain) traverse actuellement l’une des semaines les plus difficiles son mandat.
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